Philippe Perret, directeur général de Société générale Insurance
Journaliste
Rencontre avec le directeur général de Société générale Insurance pour dresser un bilan de l'exercice passé. Le patron du bancassureur évoque également sa stratégie digitale et l’intégration en cours d’Antarius.
Comment qualifiez-vous votre bilan 2015 ?
Nos résultats de l’an dernier sont bons. En termes d’activité, tous les feux sont au vert. En assurance vie, la collecte brute s’est établie à 10 Md€ et nos encours ont progressé d’environ 5 % à 95 Md€. En protection, notre principal relais de croissance, le chiffre d’affaires s’élève à 1,3 Md€, dont 842 M€ en prévoyance individuelle, dont plus de la moitié en assurance emprunteur. Ces activités de protection se développent particulièrement vite en France, de l’ordre de 10 % par an au cours des cinq dernières années.
En assurance dommages, nous avons collecté 385 M€ de primes l’an dernier, dont un tiers en MRH grâce aux contacts privilégiés avec nos clients bancaires lors de l’acquisition d’un logement ou du financement de travaux qui donnent l’occasion à nos conseillers de parler d’assurance habitation. Sur le segment de l’assurance auto et MRH, nous progressons de 9 % en moyenne par an, soit trois fois plus vite que le marché et restons sur cette tendance début 2016. En assurance santé, nous sommes un petit acteur avec environ 50 M€ de chiffre d’affaires, en fort développement.
Comment préparez-vous l’intégration d’Antarius au sein de Société générale Insurance ?
En février 2015, le groupe Société générale a décidé d’intégrer totalement les activités d’Antarius. Le processus se déroule sur deux ans et l’opération aura lieu début 2017. Nous avons mis en place les équipes permettant de gérer ce projet majeur qui représente la reprise de 650 000 contrats au sein de Société générale Insurance, avec une augmentation de notre collecte de près de 20 %, et une croissance de 13 % de nos encours.
Quelle est votre stratégie digitale ?
La révolution digitale est une opportunité. Les contacts réguliers que les clients entretiennent avec leur banque via les outils numériques sont un levier important de développement. En 2015, la Société générale a enregistré 800 millions de contacts digitaux avec ses clients, sur web ou applis, et ce chiffre devrait atteindre le milliard dans les prochains mois ! Ce trafic est pour nous un point d’appui décisif pour mieux informer nos assurés sur leurs produits, améliorer leur expérience client et leur proposer de nouveaux services. Notre objectif est de traiter toute demande de manière omnicanal, c'est-à-dire de servir efficacement notre client quel que soit le point d’entrée de la mise en relation. J’en suis convaincu : les outils digitaux doivent nous permettre d’accroître encore le taux d’équipement des clients bancaires en produits d’assurance.
Pour lire l'intégralité de l'entretien avec Philippe Perret, rendez-vous dans le n°213 du magazine La Tribune de l'assurance daté de mai 2016.