Si les mutuelles sans intermédiaire ont augmenté leurs tarifs en assurance automobile de manière moins intensive ces dernières années (voir le tableau), c’est pour tenter de garder leurs clients dans un contexte qui mêle loi Hamon et montée en puissance de la bancassurance.
Journaliste
Une situation complexe, mise en exergue dans la 5e édition du baromètre 2015 des assurances dommages, dévoilé par Facts & Figures. « Les clients réagissent désormais instantanément aux hausses de tarifs en automobile et résilient leur contrat », explique Cyrille Chartier-Kastler, président et fondateur du cabinet. « Il y a une corrélation directe entre le développement du chiffre d’affaires automobile des assureurs et leur politique de hausse tarifaire. Augmenter ses tarifs signifie dorénavant perdre des contrats », ajoute-t-il. Ainsi, sur un marché auto où les MSI restent leader en termes de chiffre d’affaires (43 % de parts de marché à fin 2013), les affaires nouvelles souscrites par ces dernières ont été réalisées, selon le cabinet, à un niveau de tarif moyen, inférieur à celles perdues. Pour l’échéance 2016 des contrats automobiles, Facts & Figures anticipe donc un niveau moyen de hausses tarifaires compris entre 0,5 et 1 %. « Nous entrons dans une ère où il y aura de moins en moins de hausses généralisées au profit d’une plus grande segmentation des risques et d’un appauvrissement des garanties pour maîtriser les résultats techniques », prédit F & F.