Lecourtier grossiste a opéré un vaste chantier d’optimisation de ses activitésdommages pour gagner en efficacité. Son DGA, Marc-André Dupont, dresse unpremier bilan et évoque les perspectives de développement.
Où enest April en assurance dommages ?
Lesactivités de courtage Iard d’April ont beaucoup évolué ces dernières années. Denombreux efforts ont été réalisés pour intégrer les différentes entités dans unensemble cohérent. L’idée étant de favoriser au maximum les synergies pourgagner en efficacité. Il faut serappeler que nos activités Iard sont issues de plusieurs acquisitions. Il étaitdonc nécessaire d’harmoniser nos pratiques, en particulier en matière dequalité de service et de marché adressé. Les premiers résultats sonttangibles et se vérifient dans l’activité commerciale puisque notre chiffred’affaires courtage Iard s’établit aujourd’hui à 108 M€, dont 82 M€ pour lesseules activités grossistes Iard. Ce qui fait d’April le premier courtiergrossiste en Iard sur les marchés des particuliers et des professionnels.
Aécouter vos courtiers apporteurs, l’organisation d’April en Iard n’était pastoujours très lisible. Avez-vous corrigé le tir ?
Nous écoutons toujours avec une grande attention nos apporteurs. Legroupe a tenu compte des remarques et a travaillé pour gagner en efficacité etrendre l’organisation plus lisible, tant en interne que vers l’extérieur. Noussommes aujourd’hui identifiés comme un fournisseur de premier choix en Iardcomme nous le sommes depuis la création du groupe en assurance de personnes.
Quel aété le principal chantier pour parvenir à cette situation ?
Outre lalisibilité de notre organisation, le défi numéro un est de proposer des tarifscompétitifs. Ce qui englobe à la fois des sujets liés à la technique, à lasegmentation, au marketing ou encore à l’orientation des offres. Le tout sanstrahir notre positionnement historique qui consiste à être un courtiergrossiste multispécialiste et non généraliste.
Quelssont les segments occupés par April en Iard ?
Nouscouvrons un large spectre d’activités tant auprès de la clientèle desparticuliers que des professionnels. Nos branches les plus importantes entermes de chiffre d’affaires sont, dans l’ordre, l’assurance des risquesaggravés en auto, la RC décennale en assurance construction et le marché desdeux-roues. Nous sommes également très actifs dans les domaines de laplaisance, de l’immobilier, du transport et de la RC des professionnels duservice et de la santé.
Quelleest votre stratégie en construction ?
Noussommes exclusivement actifs en RC décennale. Nous distribuons un contrat socleà destination des entreprises en création ou des petites entreprises. Cecontrat socle a ensuite été décliné pour certains professionnels exerçant desmétiers spécifiques. Je pense là notamment aux installateurs de piscine. Enassurance construction, nous travaillons en partenariat avec un seul et uniqueporteur de risques qui est un grand nom de l'assurance mondiale.
Pourriez-vous,comme d’autres courtiers grossistes, vous tourner un jour vers des assureursintervenant en LPS ?
Il n’y apas, au sein d’April, de dogme ou d’avis tranché sur la question. Ce que nousrecherchons, ce sont des signatures solides financièrement et des équipesrigoureuses sur le plan technique. Aussi, notre souhait est de construire desrelations de long terme avec nos porteurs de risques. Le fait qu’il intervienne,ou pas, en LPS ne constitue pas l’élément prioritaire dans le choix de nospartenaires.
Envisagez-vousde vous positionner à court ou moyen terme sur le marché de la dommages-ouvrage ?
Noustravaillons actuellement sur un projet de contrat au sein de notre entité Aprilimmobilier. Il n’est donc pas exclu que le groupe commercialise d’ici peu unegarantie dommages-ouvrage à destination des administrateurs de biens ou dessyndics.
Commentévoluent vos affaires en deux-roues ?
Notrechiffre d’affaires a été multiplié par deux en quatre ans, et ce, en dépit d’unebaisse de 40 % des ventes de deux-roues sur les cinq dernières années et d’unevive concurrence. April moto bénéfice d’une expérience de plus de 30 ans dans cedomaine où nous détenons environ 7 % de parts de marché, en dehors desmutuelles sans intermédiaires. Nous lancerons prochainement un nouveau produitqui offrira à nos courtiers partenaires un champ plus large d’acceptation desrisques.
Qu’enest-il de votre activité marine ?
Nous nousdéveloppons significativement dans un marché plaisance en repli. Aujourd'hui,environ 400 000 bateaux sont assurables en France pour un volume de primes del'ordre de 140 M€. Nous en captons environ 8 % avec la particularité de ne pasnous limiter à la vente d’assurance. En effet, nous proposons également dessolutions de financement, en LOA (location avec option d’achat) et en crédit,ainsi que des services d’assistance et d’entretien des bateaux.
Quelleest votre position en RC professionnelle ?
Là encore, notre objectif n’est pas de couvrir l’ensemble du spectre,mais bien de capitaliser sur notre savoir-faire historique. Nous assurons à cejour, en multirisque et RC pro, 10 % des pharmacies et des laboratoires d’analysesmédicales en France. Nous avons lancé, en juin, une offre de RC pro avectarificateurs en ligne à destination des métiers du service couvrantl’informatique, le conseil et le marketing. Dans les prochains jours, nosoffres à destination des métiers de la santé seront également accessibles à latarification en ligne depuis notre extranet.
Quelssont vos objectifs à court et moyen terme ?
Notre priorité est d’accentuer l’accompagnement de nos courtierspartenaires pour développer leur activité. En effet, les challenges auxquelsnous devons tous faire face se multiplient à la fois sur le terrainréglementaire avec l’ANI et la loi Hamon, mais aussi sur la manière d’exercernotre métier avec la digitalisation de la relation clients, tout en évoluantdans un contexte économique contraint. Ainsi, pour les marchés sur lesquelsnous avons une forte expertise, notre objectif est de proposer à nos courtierspartenaires des offres compétitives pour conquérir de nouveaux clients,notamment sur le marché des professionnels. Nous souhaitons également accélérerla transformation digitale du groupe et fournir à nos apporteurs les outilstechnologiques, notamment les extranets, les plus performants du marché.
Quellessont vos ambitions à l’international ?
Compte tenu de la maturité du marché français, notamment en dommages, ilconvient d’élargir le terrain de jeu en dehors des frontières. Ainsi, noussommes toujours attentifs aux opportunités de croissance externe àl’international pour nous permettre d’entrer sur un nouveau marché ou compléterdes activités existantes.