La compagnie d'assurance du groupe Burrus a inauguré son nouveau siège social à Strasbourg.
Ce fier bâtiment aux parois de verre qui se dresse quai Kléber, à Strasbourg, était encore il y a deux ans le siège de la Caisse d'épargne d'Alsace. C'est aujourd'hui celui d'Afi Esca, compagnie d'assurance du groupe Burrus, issue en 2009 de la fusion de la Lilloise Afi Europe et de l'Alsacienne Esca prévoyance. La réhabilitation, ou plutôt la transformation complète de cet édifice de couleur brune un peu datée en un vaisseau amiral tout en transparence, a été confiée au cabinet d'architectes alsacien DRLW. Et son coût s'est élevé à environ 13 M€.
Implanté dans le quartier de la place des Halles, voisin d'un centre commercial et d'hôtels, ce bâtiment de dix étages n'est qu'à quelques dizaines de mètres de la cathédrale de Strasbourg et du centre historique, de l'autre côté de l'Ill. La modernité qui le caractérise jure un peu dans ce paysage de berges, où les bâtisses anciennes ont largement été préservées. Mais l'immeuble peut s'enorgueillir des labels HQE (haute qualité environnementale) et BBC (bâtiment basse consommation). Un sésame quasi indispensable pour s'implanter aujourd'hui dans la capitale régionale. Est-ce la proximité avec la très verte Allemagne ? Strasbourg est en tout cas l'une des métropoles françaises les plus soucieuses de qualité de vie et d'environnement. Pionnière en matière de mobilité durable, avec le tramway mais aussi son dense réseau de pistes cyclables, elle est parvenue dès les années 1990 à contenir l'usage de l'automobile en centre-ville et dispose de bon nombre d'espaces verts.
Un petit indépendant plein d'ambition
Tout juste inauguré, le nouveau siège social d'Afi Esca accueillera très vite une centaine des 250 collaborateurs de la compagnie, mais aussi l'équipe de Diot Est, l'entité régionale du courtier des risques d'entreprise, également dans le giron du groupe Burrus. Et il reste de la place : trois des dix étages sont disponibles à la location ; et c'est un cabinet d'architectes qui devait les investir dès ce début d'année.
Afi Esca fait aujourd'hui partie des très rares assureurs français indépendants à capital familial. Certes, ses revenus de 163 M€ en 2012 (+ 3 %) ne lui permettent pas encore de figurer parmi les ténors du marché. Mais avec une activité exclusive en assurance de personnes et un mix produits équilibré, la compagnie emmenée par Jean-Claude Jégou fait mieux que tirer son épingle du jeu sur un marché atone. Ses revenus se décomposent entre vie-épargne pour une petite moitié du chiffre d'affaires, prévoyance pour un tiers et assurance obsèques pour 20 %. Un judicieux équilibre hérité de la fusion entre Afi (plutôt spécialisée dans la prévoyance) et Esca (orientée sur l'épargne).
Le regard tourné vers la Belgique et l'Italie
Même si la petite Afi Esca évolue toujours pour moitié sur le marché très chahuté de l'épargne, elle s'est payé le double luxe, l'an dernier, d'une collecte nette positive et d'une progression de ses encours sous gestion, à près de 1,3 Md€. 2012 fut aussi l'occasion pour elle de réaffirmer son ancrage régional à travers l'inauguration de ce nouveau siège social. Avec désormais son port d'attache à Strasbourg, une présence forte partout en France, grâce à son réseau de 50 producteurs salariés et ses 25 délégués régionaux en charge de l'animation des 1 300 courtiers partenaires, Afi Esca se tourne aujourd'hui résolument vers l'Europe.
Née en 1923 à Strasbourg, Esca reste fidèle à la ville-frontière, mais entend profiter pleinement de la place de carrefour stratégique de la métropole rhénane. Par ailleurs actif en prévoyance et en obsèques en Belgique depuis 2009, l'assureur s'apprête à commercialiser outre-Quiévrain un produit temporaire décès et un contrat homme-clé.
Mais l'année 2013 sera surtout marquée par ses ambitions transalpines. Afi Esca a en effet choisi d'investir la péninsule italienne. Et pour s'y développer, l'assureur mise avant tout sur l'un de ses principaux savoir-faire : l'assurance emprunteur individuelle. Elément clé de la diversification opérée ces dernières années, l'activité emprunteur est notamment emmenée par le directeur général adjoint, Olivier Sanson. Cet actuaire de formation, qui a rejoint le groupe Burrus en 2010, a fait ses armes chez le bancassureur Cardif. Un modèle à suivre pour l'industrie de l'assurance en ce qui concerne l'internationalisation de l'activité prévoyance en général et de l'emprunteur en particulier.
Labellisé HQE (haute qualité environnementale) et BBC (bà¢timent basse consommation), l'édifice accueillera une centaine des 250 collaborateurs de la compagnie, mais aussi l'équipe de Diot Est.