Pourquoi le monde de la retraite Agirc Arrco se modifie-t-il si profondément ?
Depuis l'ANI du 13 mars 2013, un terme a été mis au dispositif qui allouait à chaque GPS des dotations de gestion déterminées en fonction du nombre d'affiliés. Des dotations de gestion perdurent, mais les fédérations Agirc Arrco accordent aussi des enveloppes budgétaires par domaine. Priorité a été donnée aux dépenses informatiques : dans ce domaine, la confusion entre l'activité retraite et l'activité prévoyance pouvait subsister.
Des budgets au lieu de dotations, qu'est-ce que cela change ?
En se focalisant sur les dépenses informatiques et en extrayant les moyens qui y sont alloués de la dotation globale, les fédérations Agirc Arrco peuvent exercer un contrôle et se donner les moyens de ne plus être payeur aveugle. La mise en place de ces budgets en lieu et place de dotations est radicale car cela permet de scruter les postes de dépenses, d'orienter les économies. L'Agirc Arrco se donne aussi les moyens de calculer un retour sur investissement.
Comment les GPS peuvent-ils s'adapter ?
Tous ont compris que l'activité retraite sera de plus en plus encadrée et qu'elle pourrait être assimilée à une activité de service public. Cet encadrement se traduit par une unification progressive des prestations rendues par les groupes. L'intérêt stratégique d'avoir cette délégation diminue et ne donne pas d'autre choix que de se diversifier. Les GPS construisent donc cette diversification à marche forcée. Ils sont légitimes en assurance de personnes, qu'il s'agisse de collectives ou d'individuelles. Encore faut-il que les volumes d'activité soient importants car les marges dégagées sont faibles, alors qu'il faut désormais avoir les moyens de développer des services comme la prévention en santé et prévoyance.