L'achat du Château Lascombes était-il lié à une volonté de diversification de vos actifs ?
L'investissement dans un domaine viticole n'était pas dans nos priorités et même pas dans nos idées possibles d'investissement. Mais il y a deux ans, lorsque nous cherchions à diversifier nos investissements dans l'immobilier, afin de délivrer plus de performances à nos assurés, une banque nous a proposé l'achat du Château Lascombes. En tant qu'ancien d'Axa, l'idée d'investir dans le vin m'a paru pertinente, à condition que le vignoble proposé soit de qualité.
Mais l'activité d'une mutuelle et l'investissement dans le vin sont a priori antinomiques ...
Il est vrai que pour certains, le vin et la santé ne vont pas nécessairement de pair. D'ailleurs, le projet a été débattu en conseil d'administration et il a fallu expliquer ce qu'était le Château Lascombes : un vin de très bonne facture, second vin dans le classement 1855 (classification officielle des vins de Bordeaux) et disposant d'une très bonne image. Château Lascombes est d'abord un véritable placement financier, mais aussi un élément important de notre patrimoine national, convoité notamment par des investisseurs chinois. L'acquisition de Château Lascombes a aussi été perçue avec une certaine fierté par nos sociétaires et les collaborateurs de la MACSF.
Quelle rentabilité visez-vous pour un tel investissement ?
Château Lascombes est déjà d'une grande qualité. Nous allons donc investir sur son image, sur le développement du domaine en qualité et en faire un "super second". Nous avons déboursé moins de 200 M€ pour acquérir le domaine et nous misons sur une rentabilité minimale de 5 % par an dans les prochaines années.
Propos recueillis par M.L.