3 questions à Étienne Caniard - président de la Fédération nationale de la Mutualité française

Publié le 2 avril 2012 à 6h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h42

Quel bilan dressez-vous de vos débats organisés dans toute la France avec les différents partis politiques ?

Le premier enseignement, c'est l'affluence extrêmement forte et la richesse des débats qui montrent l'intérêt des Français pour le devenir de notre système de protection sociale. Le deuxième, c'est une forte inquiétude vis-à-vis de l'accès aux soins y compris dans les classes moyennes. Et le troisième point à retenir est l'insatisfaction des professionnels de santé sur les conditions d'exercice de leur métier. Nous sommes face à un système bloqué qui ne satisfait personne. Il est donc temps de réagir. Il faut que les responsables politiques le comprennent.

Vous venez justement d'adresser une lettre ouverte aux candidats.

Nous posons aux candidats des questions précises, par exemple pour savoir comment mettre fin aux décalages entre les tarifs pratiqués et les remboursements réels ? Nous demandons également ce qu'ils comptent faire des dettes accumulées de la Cades (Caisse d'amortissement de la dette sociale). Aujourd'hui, la CRDS est utilisée pour plus de 40 % à payer les intérêts de la dette ! Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Concernant les complémentaires, la question majeure est de savoir si nous restons des payeurs aveugles ou si nous retrouvons une liberté de contracter avec les professionnels de santé. Les déclarations d'intention ne suffisent plus, nous voulons des actes.

Quels sont les engagements que vous avez recueillis auprès des candidats ?

Nous avons aujourd'hui beaucoup d'engagements de principe, mais peu de propositions concrètes. Nous poursuivons donc notre action pour inscrire la santé dans l'agenda politique. Nous multiplions les contacts avec les parlementaires et les décideurs en santé. Le domaine est complexe, il y a donc beaucoup de pédagogie à faire. Le plus souvent, les élus de terrain maîtrisent mieux ces questions du fait de leur proximité avec la population. Nos élus dans les régions sont aussi très actifs pour expliquer les enjeux et nos propositions.

Propos recueillis par Géraldine Bruguière-Fontenille

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