Quel bilan tirez-vous pour Generali France, onze mois après l'installation d'un nouveau PDG au niveau du groupe ?
L'arrivée de Mario Greco a marqué un véritable tournant pour Generali dans son ensemble et pas seulement pour Generali France. Nous étions un groupe très décentralisé, nous allons désormais fonctionner comme un groupe international. Ce changement de mode de gouvernance s'est déjà traduit par une séparation claire des fonctions centrales de Generali et des entités opérationnelles. Le pilotage de l'ensemble est assuré par une instance nouvelle : le Group Management Committee. Il est composé des responsables des principales fonctions centrales et des pays les plus importants, dont la France. Cette évolution vers plus de centralisation et de coordination est une bonne chose.
Quelles sont les priorités fixées par le groupe à la filiale française ?
Ce sont les mêmes que par le passé et que pour toutes les filiales : contribuer pleinement à la rentabilité et à la solidité financière de Generali. Et cela a toujours été le cas de la France. Ainsi, en 2012, et malgré un environnement qui n'a jamais été aussi difficile, notre résultat net consolidé a progressé de 58 % à 288 M€, nos fonds propres ont atteint le niveau record de 4 Md€, en croissance de 26 %, et les marges de solvabilité de nos sociétés dépassent toutes largement 200 %. Je crois que nous avons bien rempli notre mission à l'égard du groupe !
Un accord avec vos agents généraux est intervenu il y a moins d'un an. Or, ils dénoncent aujourd'hui une situation particulièrement tendue. Va-t-on assister à un nouvel affrontement ?
Ne confondez pas tensions et discussions. L'accord historique que nous avons signé le 25 septembre 2012 avec Triangl' témoigne, de la part des agents généraux Generali, d'une grande maturité et d'une parfaite compréhension des nécessaires évolutions de leur métier. Or tout processus de changement suscite des interrogations et donc des débats, parfois vifs. C'est dans cette phase que nous nous trouvons aujourd'hui. Mais elle ne remet pas en cause notre volonté commune d'adapter aux réalités du marché un réseau d'agents qui a, et conservera, une place essentielle pour Generali France.
Propos recueillis par V.B.