3 questions à Christophe Biche, responsable de la lutte antifraude chez Covéa AIS

Publié le 3 novembre 2015 à 6h00    Mis à jour le 20 novembre 2015 à 20h05

Quel constat faites-vous de la fraude chez Covéa ?

Nous constatons une augmentation annuelle de 10 à 20 % du volume de détections et de fraudes avérées depuis environ trois ans. Ce constat est lié pour partie au contexte économique actuel qui favorise les tentations de fraudes mais aussi au professionnalisme des équipes Covéa qui détectent de plus en plus de cas douteux. En outre, nous constatons de plus en plus de fraudes dans le domaine du dommage corporel depuis quelques années.

Le profil type des fraudeurs a-t-il évolué ?

Chez Covéa, nous sommes autant confrontés à des fraudes ou tentatives de fraude individuelles qu'à des fraudes de type bandes organisées, ces dernières nécessitant une collaboration à l'échelle du marché. Pour autant, il y a clairement des nouveaux comportements. Les assurés sont de mieux en mieux informés sur les procédures et les moyens de les contourner. De plus en plus, la fraude est à la portée de tous et nécessite une vigilance accrue de la part des équipes de gestionnaires.

La dématérialisation des relations entre assureurs et assurés entraîne-t-elle plus de fraude ?

Avec la dématérialisation des relations avec les assurés qui s'est accentuée ces dernières années et la montée en puissance de l'utilisation d'Internet, notamment pendant la vie du contrat, il peut en effet sembler plus facile de frauder. Mais les nouvelles technologies permettent aussi de détecter les cas de fraude. Il est notamment possible à partir de documents numérisés, du type photos ou factures, de repérer des anomalies comme une date antérieure au sinistre, un changement de mention sur une facture, etc.

Propos recueillis par G.B.-F.

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