Entre investisseurs et réglementation toujours plus exigeants en matière d'écologie et d'environnement, l’assurance s’oriente chaque jour un peu plus vers une économie bas-carbone. Des reportings extra financiers plus fiables gagneraient à être mis en œuvre.
Sur le papier, la mobilisation des assureurs est entière : 97 % des membres de France assureurs, la fédération française de l’assurance, intègrent systématiquement des critères ESG dans les exigences de leurs mandats de gestion. ESG pour critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, désormais au centre des préoccupations des investisseurs... Ils ont le vent en poupe : l’an dernier, une étude réalisée auprès de 22 groupes d’assurances (1) a révélé une augmentation de 31 % des actifs verts gérés par les assureurs, soit 113 Md€.
Concernant la souscription, huit géants du secteur (2) ont même annoncé leur volonté d’atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050, en fondant il y a neuf mois l’alliance des assureurs pour l’objectif Zéro carbone (NZIA). « Nous nous fixons individuellement, tous les cinq ans, des objectifs intermédiaires de progression vers la neutralité carbone basés sur la science, indiquaient-ils dans un communiqué de presse conjoint. Nous rendrons compte de manière indépendante, tous les ans, et publiquement, des progrès accomplis vers les objectifs de l'Accord de Paris. » Selon la dernière enquête du collectif de 26 ONG, Insure Our Future (3), trente-cinq grands assureurs ont effectivement mis fin à la souscription couvrant la filière du charbon – ce sont douze de plus que l’année précédente. Soit 35 géants pesant à eux seuls 14 % du marché mondial de l’assurance et 54 % de celui de la réassurance. Certes, les assureurs sur le marché du Lloyd’s...