Cardiologue, Yannick Neuder conjugue engagement politique et médecine hospitalière. Député de l’Isère, il est spécialiste des problématiques liées au financement de la sécurité sociale. Une expertise qui lui permet de décrypter la hausse tarifaire des complémentaires santé.
Lorsqu’il ne consulte pas au CHU de Grenoble-Alpes, le docteur Yannick Neuder est à Paris à l’Assemblée nationale. Père de 4 enfants, il vit à 200 à l’heure depuis qu’il a fait son entrée au Palais Bourbon en 2022 comme député de la 7e circonscription de l’Isère au sein du groupe Les Républicains. « Je suis spécialisé dans l’insuffisance cardiaque, explique-t-il. J’accompagne les patients sur les possibilités thérapeutiques dont la greffe cardiaque. » La cardiologie, école d’écoute active et de précision, aurait-elle une parenté avec l’engagement politique ? Ce n’est pas un hasard si l’adoption du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) en décembre fait sortir Yannick Neuder de ses gonds. « Le PLFSS n’est pas le bon outil législatif pour débattre de la santé, avance-t-il. Il a trente ans et ne correspond plus aux attentes et aux aspirations des Français. Il faut passer à un projet de loi pluriannuel qui prévoit une stabilité financière. » À ses yeux, le PLFSS est foncièrement insincère budgétairement et politiquement parce qu’il ne tient pas compte de l’inflation. « Seuls les arbitrages de Bercy semblent donner le la, relève-t-il. Dans le cadre global du projet de loi de finances 2024, il y avait d’autres économies, plus ambitieuses, à réaliser comme la diminution des prélèvements obligatoires pour redonner de la compétitivité aux entreprises et du pouvoir d’achat aux ménages. »
L’option retenue par l’exécutif est de contenir la hausse des dépenses de...
