Fascinante autant qu’effrayante, l’IA générative et ses possibles applications alimentent les conversations à la machine à café. Les entreprises en expérimentent les possibilités et les cas d’usage se multiplient, notamment chez Covéa qui a investi l’an dernier plus de 7 M€ sur l’IA.
Si l’IA est présente depuis longtemps dans les entreprises, l’émergence de l’IA générative a provoqué une rupture. « J’accompagne des entreprises, dont Covéa, Maif, Macif, BPCE assurances, dans la valorisation des données et le déploiement de l’intelligence artificielle, et je constate que l’IA générative suscite des craintes. De nombreux salariés redoutent que cela leur fasse perdre leur emploi », témoigne Mick Levy, conférencier data & IA. C’est pourquoi il recommande aux entreprises d’acculturer et de former leurs équipes et d’être claires sur les usages envisagés. Mais il affirme : « Je ne crois pas que l’IA fera perdre des emplois, sauf dans certains secteurs spécifiques comme la traduction. En revanche, sa généralisation va transformer les processus et la vie au travail. » Selon lui, l’IA générative arrive souvent dans les entreprises poussée par les collaborateurs. Les jeunes diplômés, qui l’ont adoptée durant leurs études, souhaitent continuer à s’en servir une fois en poste. « Pour éviter le Shadow IA, c’est-à-dire l’utilisation non officielle ou non contrôlée d’outils grand public qui peuvent mettre en danger la confidentialité des informations et la sécurité des systèmes de l’entreprise, il faut leur proposer des outils sécurisés », recommande Mick Levy. C’est ce qu’a fait Axa avec son outil interne Axa Secure GPT, une plate-forme de génération IA sécurisée développée par Axa en partenariat avec Microsoft, via le service Azure OpenAI, en 2023.
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