Comment les entreprises communiquent-elles sur les rémunérations de leurs dirigeants ?
Pendant longtemps, les entreprises s’attachaient majoritairement à l’aspect compliance de la communication et s’en tenaient à la publication de tableaux de chiffres, conformément aux recommandations du code Afep-Medef. Compte tenu des évolutions réglementaires sur le Say on pay, les entreprises s’adaptent et font de mieux en mieux en matière de communication sur les rémunérations des dirigeants. Au-delà des détails concernant les packages de rémunération, il existe davantage de mises en perspective de ceux-ci par rapport à la stratégie de l’entreprise, à la politique de ressources humaines et à la conduite du business. L’objectif consiste désormais à communiquer sur le bien-fondé du niveau, de la structure et de l’évolution des rémunérations. Cependant, il subsiste des disparités en termes de maturité sur ces sujets au sein du SBF 120 : certaines entreprises peuvent par exemple livrer des informations exhaustives, mais sans véritable mise en perspective.
Quel bilan tirez-vous de la pleine application du Say on pay ?
Les scores globaux se sont plutôt améliorés sur le Say on pay. Il serait néanmoins intéressant d’analyser l’évolution des votes selon les catégories d’actionnaires, minoritaires ou majoritaires. Car la seule évolution des votes minoritaires sur le Say on pay ne dégagerait probablement pas la même tendance.
Le secteur finance/assurance comporte-t-il des spécificités ?
Il s’agit du secteur qui comporte le plus de profils internationaux de dirigeants et dans lequel la concentration de l’actionnariat est la plus forte. Sur les neuf secteurs d’activité que nous avons étudiés, le secteur...