Dans un environnement en mutation et dans des secteurs où l'individualisation de la relation client suppose une souplesse de tous les maillons de la chaîne de valeur, le mode projet s'impose. Notamment dans l'assurance où de plus en plus de grands acteurs réorganisent leur management autour des méthodes de travail Agile. Retours d'expériences chez Allianz, Axa et Covéa.
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« Quand on parle d’agilité, nous mettons beaucoup de choses derrière », remarque Caroline Baret, la responsable formation pour les fonctions centrales et transversales d’Axa France qui met en garde contre une approche galvaudée. « Il faut revenir aux origines de cette approche qui a d’abord émergé dans le secteur informatique. Dans l’approche traditionnelle d’un projet, nous définissions en amont un cahier des charges, un planning et un plan d’action. Ensuite, nous déployions le projet sans pouvoir le modifier pour rester fidèle aux attentes initiales du client, mais tout étant sur des temps longs, la livraison du produit final ne correspondait plus aux besoins. »
À la vue du rythme effréné de l’innovation informatique, c’est très logiquement dans les services IT que cette approche, mettant l’accent sur la collaboration interdisciplinaire et l’autonomie de chacun, s’est développée. C’est depuis le début des années 2000 que le travail en mode projet s’est imposé dans les cahiers des charges des entreprises d’assurance, d’abord pour le développement de projets informatiques, qu’ils soient destinés à l’organisation du travail ou à la relation client.
Depuis, ces méthodes de travail sont déployées pour l’ensemble des métiers, en commençant bien souvent par les fonctions de direction avant de s’étendre aux autres services. « Aujourd’hui, il faut s’adapter au plus vite aux besoins des clients. Nous avons commencé à travailler en 2011 en méthode Agile au sein de la DSI avec une organisation qui prend en compte les différents rôles qui composent une équipe projet », poursuit Caroline Baret.
