Au cœur de l’assurance, l’actuaire évalue les risques, calcule les tarifs et garantit la solvabilité des contrats. Une profession qui ne connaît pas la crise d’autant que de nouveaux talents rompus aux nouvelles méthodes de prospective économique et financière arrivent sur le marché.
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Au top 10 des métiers porteurs récemment publié par le site Forbes, l’actuaire siège au plus haut niveau, précisément à la deuxième place. Un indice résume à lui seul la belle conjoncture de ce métier de l’assurance : selon l’étude de rémunération 2019 du cabinet Robert Walters, le salaire brut annuel hors primes et hors avantages d’un actuaire d’assurance se situe entre 50 000 € et 70 000 € après trois à six ans d’expérience. Il s’agit là de moyennes : des disparités se constatent selon le lieu d’exercice de l’activité (Paris ou régions) et le diplôme. Le must étant d’être certifié par l’Institut des actuaires, ce qui vaut une rémunération plus élevée.
La crise des offres d’emploi est totalement inconnue dans ce secteur d’activité. À l’inverse, la pénurie de candidats est monnaie courante. Les entreprises d’assurance, les mutuelles et les courtiers se bousculent pour recruter des actuaires.
Loin d’être un expert ennuyeux et pompeux enfermé dans son bureau avec ses algorithmes, « l’actuaire occupe une position centrale dans un environnement stimulant et travaille en équipe », précise Laurent Devineau, Equity Partner chez Addactis France, cabinet de conseil actuariel.
Les jeunes diplômés se voient offrir de bons postes avec une rémunération attractive, dès la fin de leurs études, et en tout cas n’attendent pas plus de trois mois pour trouver chaussure à leurs pieds. Quant aux actuaires vétérans ou juniors (un à deux ans de pratique), plus que jamais ils sont les chouchous des DRH...