Comment la phase de télétravail liée au confinement va-t-elle impacter l’organisation des ressources humaines et le management des entreprises d’assurance ? Quels sont les premiers effets sur l’emploi de la crise économique consécutive à la pandémie ? Actualité oblige, ces thématiques se sont invitées au menu du dernier baromètre prospectif de l’OEMA dont les analyses sur le télétravail rejoignent celles des consultants RH.
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« Le monde qui émergeait avec la transformation digitale était décrit comme volatil, incertain, complexe, ambigu. Les bouleversements engendrés suscitaient nombre d’interrogations, d’espérances ou de craintes. Rétrospectivement, nos inquiétudes passées sont peu de chose au regard des inconnues actuelles », résume l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance (OEMA) à propos de son baromètre prospectif publié mi-juin. « Alors que la moitié de l’humanité tente de sortir du confinement, l’usage que nous faisions du mot « disruption », pour un oui ou pour un non, a de quoi faire sourire. Au moment où nous écrivons ces lignes, plusieurs mois semblent encore nécessaires avant de pouvoir envisager un retour progressif à la normale. Mais peut-on même parler de « retour » et comment faudra-t-il définir la « normale » ? »
Avant même d’être capable de mesurer l’impact RH de la crise de la Covid-19 et d’entrevoir ses conséquences sur la stratégie des assureurs, le déconfinement à l’œuvre depuis le 11 mai donne des premiers éléments d’information sur l’évolution des attentes et comportements des salariés. « Dans les thématiques que nous avons traitées, nous n’avons pas eu le temps matériel de faire une étude sur le télétravail, mais nous nous sommes rendu compte à travers nos contacts et projets que le secteur a été capable de basculer en quelques jours, voire en quelques heures, en télétravail total. La bascule a été très rapide et efficace, elle s’est faite en un claquement de doigts », explique Norbert Girard, secrétaire général de l’OEMA, qui rappelle qu’en 2018 le télétravail ne concernait que 17 % des effectifs de la branche.