Mutuelle d’assurance atypique, la Maif creuse depuis plusieurs années les voies de sa singularité en proposant, à tous les étages, un modèle d’entreprise différente basé sur la confiance et la bienveillance.
journaliste
Une année placée sous le signe de la solidarité. Au début du printemps 2020, en pleine crise sanitaire, la Maif avait marqué les esprits en « ristournant » à ses sociétaires les fruits de la moindre sinistralité constatée en automobile du fait de la baisse forcée des déplacements. Une mesure à 100 M€ qui a provoqué la division par quatre du résultat net de la mutuelle. Un acte fort et pleinement assumé par « l’assureur militant » qui a, l’an passé, commencé à écrire une nouvelle page de son histoire en adoptant le statut d’entreprise à mission créé par la loi Pacte. Une évidence pour la Maif qui entend décliner une raison d’être tournée vers « une attention sincère à l’autre et au monde » en cinq objectifs sociaux et environnementaux : « Placer l’intérêt de ses sociétaires au cœur de ses activités, favoriser, par une attention sincère, l’épanouissement de ses acteurs internes au sein d’un collectif engagé, contribuer à la construction d’une société plus solidaire, contribuer à la transition écologique à travers ses activités, et promouvoir le développement de modèles d’entreprises engagées dans la recherche d’impacts positifs. »
Convaincu que l’affinité avec les valeurs bienveillantes portées par la Maif est le vecteur d’un réel avantage concurrentiel, Pascal Demurger incarne la trajectoire du groupe qu’il dirige depuis 2009. Malgré la crise et l’impact financier des mesures solidaires, la mutuelle a gagné 66 000 sociétaires en 2020 et maintenu son chiffre d’affaires à 3,69 Md€. Largement positionné sur l’assurance des particuliers, l’assureur a pris cette année le virage des professionnels en déployant une offre multirisque pour les entreprises de moins de 50 salariés.