Etat des lieux sur l'utilisation du droit individuel à la formation dans l'assurance, et zoom sur trois démarches volontaristes.
Depuis l'instauration en 2004 du DIF (droit individuel à la formation) dans l'accord de branche sur la formation professionnelle tout au long de la vie, sept ans se sont écoulés. Dans un premier temps, les assureurs se sont approprié les textes et familiarisés avec le dispositif et les outils pour pouvoir l'appliquer dès 2005. Puis, en 2010, avec la réforme de la formation professionnelle, de nouveaux éléments concernant le DIF ont dû être pris en compte : convertibilité en argent des heures non utilisées en cas de cessation d'activité, transférabilité des droits en cas de mobilité professionnelle chez le nouvel employeur...
" Trois types de comportement chez les assureurs ont pu être observés jusque-là " , note Roxane Greco, directrice générale adjointe, relation clients et développement de l'Ifpass (Institut de formation des professionnels de l'assurance). Premier comportement, l'entreprise se met en conformité avec les obligations, mais ne lance aucune action de communication ; deuxième comportement, le plus fréquent, la société examine les demandes et les accepte dans la très grande majorité des cas ; troisième comportement, encore assez rare, l'assureur engage une vraie démarche volontariste pour promouvoir ce dispositif et prend des initiatives.
Il n'est pas perçu comme une nécessité
Après plusieurs années de progression constante d'utilisation du DIF, de 2005 à 2008, une baisse a été enregistrée en 2009 : recule de plus de 2 000 bénéficiaires et 70 000 heures de formation en moins (1). 11,8 % des salariés se...