Du côté des entreprises d’assurance, qui peinent à recruter certains profils actuellemment, la VAE, véritable levier de fidélisation et de reconnaissance des salariés, mériterait davantage d’attention. Quelques règles du dispositif ont été revisitées en décembre dernier (voir encadré ci-dessous), le gouvernement ayant la volonté d’en élargir l’accès et de faire passer le nombre de personnes qui y recourent chaque année de 30 000 actuellement à 100 000 d’ici cinq ans. Un objectif ambitieux alors que la loi n’a augmenté qu’à la marge les moyens dédiés aux parcours VAE et que les salariés continuent de méconnaître ce dispositif lancé pourtant voilà vingt ans. « Pour les métiers actuellement en tension comme la gestion de sinistres, la VAE est un moyen de faire monter en compétences les salariés en interne, notamment les plus de 50 ans ayant besoin de renforcer leur technicité », remarque Catherine Duperrot, directrice générale déléguée de l’École supérieure d’assurances (ESA).

Selon Gilles Schildknecht, ex-directeur délégué du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), qui fut également chef de la mission VAE du ministère de l’éducation nationale et nouvellement retraité : « Depuis la création de la VAE il y a vingt ans, il n’y a jamais eu de campagne de communication pour sa promotion, bien que la loi le prévoyait. Inspection générale, partenaires sociaux ainsi que les acteurs impliqués dans la formation professionnelle ne sont pas favorables à son développement parce...