Comme chaque année, La Tribune de l'assurance dresse le panorama des salaires des dirigeants du secteur de l'assurance dans le monde. Alors que, pressés par la réglementation, les rapports annuels et documents de référence des grands acteurs mondiaux sont de plus en plus précis sur les conditions de rémunération de leurs dirigeants, on a vu l'an passé en France plusieurs polémiques sur ce sujet toujours sensible.
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Peu de changements au tableau des rémunérations des grands patrons de l'assurance mondiale en 2018. Comme l’an dernier, le classement reste dominé par le grand courtage américain où les affaires vont bien. Avec des rémunérations globales proches des 15 M€ et notablement à la hausse sur 2018, Daniel Glaser, PDG de Marsh, et Gregory Case, PDG d'Aon, forment à nouveau le duo de tête. En plaçant une nouvelle fois ses deux dirigeants à la troisième et quatrième marche, la compagnie Prudential confirme sa politique généreuse. Certes en baisse, les rémunérations de Barry Stowe et de Michael Wells demeurent supérieures à 10 M€ pour le premier et proche de 8,5 M€ pour le second.
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Pas de surprise non plus en Europe où l'on retrouve les patrons des plus grands groupes aux mêmes positions élevées que l'an passé. Mario Greco (Zurich), Philippe Donnet (Generali) et Oliver Bäte (Allianz) continuent d'émarger à plus de 5 M€ par an tandis que Thomas Buberl, directeur général d'Axa, reste légèrement en dessous avec un global de 4,5 M€. Chez les réassureurs, c'est Denis Kessler qui demeure le mieux payé. Avec une rémunération globale 2018 de 6,8 M€, le PDG de Scor conserve une longueur d’avance sur ses pairs et néanmoins concurrents directs de la réassurance internationale. Avec 5,2 M€ pour Christian Mumenthaler (Swiss Re), 3,6 M€ pour Joachim Wenning (Munich Re) et 1,8 M€ pour Ulrich Walling (Hannover Re), les trois patrons sont derrière celui qui décroche aussi le titre de Français le mieux payé de l'assurance devant Philippe Donnet (Generali) et, plus loin, Laurent Mignon (Coface).