Femme de terrain et de réflexion, la jeune Julie Hugues promet de bouleverser l’assurance Fine Art depuis son arrivée en octobre à la tête du département art d’Hiscox, un des leaders du marché français. Portrait d’un esprit aux mille projets.
journaliste
Derrière son regard de braise et son doux sourire, Julie Hugues est aussi discrète que réfléchie et décidée. Prenant la suite de l’affable Nicolas Kaddèche, réputé pour sa pétulance méridionale et sa technicité tout terrain, et resté pendant cinq ans à la direction du département art d’Hiscox, cette normalienne historienne de l’art tranche. Mais comme le dit Honoré de Balzac : « La discrétion est le plus habile des calculs. » Car du haut de ses 34 ans, la nouvelle directrice art et clientèle privée depuis le 1er octobre peut se targuer d’un parcours aussi brillant qu’éclair.
Hypokhâgne, khâgne, double cursus histoire et histoire de l’art, mais aussi HEC et Normale Sup la dotent de réflexions posées et analytiques. Après un passage au musée des beaux-arts de Lyon et chez Christie’s, pourquoi diable choisir l’assurance ? « Je voulais partir à l’étranger, confie-t-elle. J’ai eu l’opportunité de faire un stage au département art du siège d’Hiscox à Londres. Je ne connaissais pas l’assurance, mais la finance m’intéressait et ce que cela dit sur l’histoire de l’objet. » Et de se souvenir : « Hiscox était réactif. Commencer par la maison mère est passionnant pour comprendre les rouages d’une entreprise, mais aussi leur logique sur l’assurance. » Le stage la convainc, autant qu’elle convainc ses supérieurs. En 2013, elle décroche un poste de consultante en prévention chez Riskaudit, filiale d’Hiscox dédiée aux visites de risques.
Labourer le terrain
Avec un rythme effréné de quelque 1 500 visites en cinq...