Arrivée au sein d’AG2R La Mondiale en juin dernier, Isabelle Hébert reprend le fil d’un parcours professionnel qui mise sur l’ouverture et les forces de la diversité.
journaliste
Faire cohabiter le meilleur de deux mondes a priori contraires serait peut-être la bonne formule s’il fallait résumer à la hâte la carrière d’Isabelle Hébert. D’un côté, une expérience acquise aux États-Unis dans le secteur ultra-capitalistique de l’assurance santé. De l’autre, un parcours dans l’univers politique et solidaire du « paritaro-mutualisme » à la française. Au milieu du choc des cultures, une femme convaincue des vertus de la synthèse harmonieuse. Il faut dire qu’Isabelle Hébert est multiculturelle jusque dans son ADN. « Ma mère est suisse-allemande, ma belle-sœur est japonaise et mes trois fils sont nés aux états-Unis. Ça forge une ouverture d’esprit qu’on n’apprend pas dans les livres », évoque-t-elle. Alors que son parcours universitaire la destinait à faire carrière dans l’enseignement, c’est loin de chez elle qu’Isabelle Hébert arrive dans l’assurance et la santé à la fin des années 90. Débarquée aux États-Unis avec son mari, cette diplômée de l’ENSAE entre chez Cigna et fait son chemin d’apprentissage au sein d’un programme de rotation de poste de la compagnie. « Ce n’était pas simple de repartir chaque fois de zéro d’autant que le background éducatif français était presque un désavantage ! Il fallait être très humble et cela m’a appris à prendre sur moi », en retire-t-elle. Passée ensuite chez Aetna, elle apprend également beaucoup de l’univers des services associés, vrai business model aux Etats-Unis, quand il s’apparente souvent en France à « un joli ruban sur une boîte ».