Surfant sur la vague du digital et du big data, les assureurs font de l'innovation une priorité. Sans toujours mesurer les impacts sur leur organisation et les métiers des collaborateurs.
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Une complémentaire santé couplée à l'usage d'un objet connecté chez Axa, un dispositif de télématique embarquée en assurance auto chez Allianz, un laboratoire sur l'utilisation des produits high-tech chez BNP Paribas Cardif, un incubateur à start-up dédié à l'habitat connecté chez Covéa... Pas une semaine ne passe sans qu'un assureur ne surfe sur l'apport des technologies et les nouveaux outils de mobilité.
Perçu il y a encore peu comme le poncif absolu, l'innovation est en passe de devenir un sujet stratégique en s'invitant dans les comités de direction qui ne jurent plus que par le digital et le big data. Au risque de frôler le trop-plein en termes de communication...
Une situation qui s'explique tant pour des questions d'image de marque que de performance commerciale. « Pour éviter le risque d'une banalisation des contrats et d'une perte d'avantage discriminant, l'innovation est aujourd'hui devenue le nerf de la guerre sur des marchés plus que jamais ultra-concurrentiels », explique-t-on à l'Observatoire de l'évolution des métiers de l'assurance. Toujours est-il qu'une politique d'innovation s'organise, se pilote, se cadre... Comment les organismes d'assurance avancent-ils sur le sujet ? Avec quelles ressources et compétences ? C'est pour répondre à ces questions qu'Amnis Consulting, société de conseil spécialisée en management et projets de transformation, a mené, conjointement avec le cabinet de recrutement Taste, une étude sur l'innovation en interrogeant plusieurs décideurs du secteur de l'assurance.