Alors que les efforts de transparence sont à la mode auprès des décideurs, les assureurs communiquent toujours aussi peu sur la politique de rémunération de leurs dirigeants. La Tribune de l'assurance lève le voile sur les pratiques des plus grandes sociétés en la matière.
Entre 2012 et 2013, la question de la rémunération des dirigeants et le sujet de l'information et de la transparence ont souvent été à l'ordre du jour. Après avoir limité, en juin 2012, la rémunération des patrons d'entreprises détenues par l'Etat à 450 000 €, le gouvernement a renoncé un an plus tard à faire de même pour les entreprises privées, laissant l'autorégulation jouer. Un nouveau code Afep-Medef a donc été publié fin juin, incitant les entreprises cotées à adapter leurs pratiques. Le texte prévoit qu'à compter des assemblées générales de 2014, les actionnaires se prononceront sur la rémunération individuelle des dirigeants mandataires sociaux. Il « conseille » aussi qu'un administrateur salarié siège au comité des rémunérations, alors que l'accord national interprofessionnel (ANI) de janvier dernier - davantage commenté dans le secteur de l'assurance pour son article sur la généralisation de la complémentaire santé - prévoit de faire entrer systématiquement des salariés au conseil d'administration.
Pour l'instant, ces réflexions et ces engagements n'ont pas encore affecté les habitudes du monde de l'assurance, où peu d'entreprises sont cotées et donc soumises à des obligations en matière d'information sur la gouvernance et la rémunération des dirigeants. « Personnellement, j'aurais aimé que le gouvernement légifère sur le sujet de la rémunération des dirigeants, déclare Roger Belot, président directeur général du groupe Maif . Vu que le choix de l'autorégulation a...