En l’espace d’une décennie, David Charlet a fait de l’Anacofi l’une des organisations professionnelles les plus influentes du secteur du conseil patrimonial indépendant. Son alliance récente avec la Chambre syndicale des courtiers d’assurances marque une étape décisive dans sa politique de développement.
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Homme orchestre à la fois gestionnaire de patrimoine, chef d’entreprise, syndicaliste, lobbyiste, enseignant, formateur, étudiant-doctorant, le président de l’Association nationale des conseils financiers (Anacofi) assure à ce jour autant de fonctions que son CV, long comme le bras, compte de lignes. Décrit pas nombre de ses pairs comme un fin tacticien à la détermination – l’ambition corrigeront certains – hors pair, ce quadragénaire à la carrure imposante qui se définit lui-même comme un « hyperactif maîtrisé » n’a donc pas vraiment surpris son entourage lorsqu’au printemps dernier il a lancé le syndicat Anacofi assurances, prémisse de son alliance avec la Chambre syndicale des courtiers d’assurances (CSCA), scellée officiellement quelques mois plus tard. « David Charlet a profité de l’appel d’air créé par notre départ », commente Laurent Ouazana, président de Planète courtier, le nouveau syndicat concurrent de la CSCA, animé par les courtiers grossistes issus du Syndicat 10. « Par cet accord, nous démontrons pouvoir œuvrer en bonne intelligence, loin des rivalités, au bénéfice de tous les professionnels », rétorque, un brin provocateur l’intéressé, concentré sur le cap qu’il s’est fixé.
Né à Maubeuge et ayant grandi à Paris, David Charlet apprend très tôt à voler de ses propres ailes. « À quinze ans, je disposais déjà d’une grande liberté », confie ce fils unique de l’union insolite d’un scientifique athée, originaire du Nord, et d’une artiste peintre, catholique...