Piloter les transformations et conduire le changement : quoi de plus naturel pour un passionné de voitures anciennes ? Cyrille de Montgolfier aime en tout cas « quand les choses bougent ». C’est d’ailleurs le fil rouge d’une carrière qui ne se stabilisera dans l’assurance qu’à la fin des années 90. Sorti de l’ENA en 1987, ce dirigeant d’action va d’abord varier les plaisirs. Après quatre années « très riches » passées au Conseil d’état, il bifurque vers le monde de l’édition chez Belfond, repasse trois ans par la case publique au CEA, puis retourne dans le privé en 1997 chez Legris industries.

C’est donc paré d’expériences professionnelles multiformes que Cyrille de Montgolfier met, un an plus tard, le cap vers un secteur qu’il ne connaît pas mais qui va pourtant marquer la suite de son parcours : l’assurance. Recruté par Axa, il passe d’abord trois ans « à apprendre » du côté d’Axa conseils avant de prendre la direction des ressources humaines d’Axa France en 2002. En pleine fusion Axa-UAP, « il y avait un vrai chantier de transformation à mener dans un moment clé de la vie de l’entreprise », raconte Cyrille de Montgolfier. « C’est l’époque où nous avons parlé du CV anonyme et mis en place le premier accord sur l’égalité hommes-femmes. Nous avons bougé un certain nombre de lignes », poursuit-il. Lorsqu’Axa rachète Winterthur en 2006, Cyrille de Montgolfier est chargé de piloter l’intégration de l’assureur suisse. « Quand on fusionne deux sociétés, quelle qu’en soit la taille, l’objectif n’est pas que l’une prenne le pas sur l’autre mais que la somme des deux permette de créer un ensemble plus performant », théorise-t-il.