Selon la FFSA, quel est le point central de la réforme de la formation professionnelle ?
La création du compte personnel de formation (CPF) nous paraît être le point central. Des enseignements ont été tirés des dysfonctionnements du droit individuel à la formation (DIF), qui n'a pas bien marché. L'idée au départ était pourtant bonne. Mais les salariés se sont le plus souvent mal approprié ce droit, sans lien avec les besoins d'employabilité. De plus, les modalités de financement manquaient de clarté. Il n'était pas provisionné dans les comptes des sociétés. Le CPF permettra aux salariés de suivre une action de formation qualifiante, certifiante ou diplômante et leur donnera les moyens d'accroître leurs compétences, d'évoluer professionnellement et de sécuriser leur parcours professionnel. Le système apparaît solide et évolutif. Il va être de notre responsabilité de le faire fonctionner.
Comment la branche de l'assurance s'est-elle emparée de la réforme du 5 mars 2014 ?
Nous avons travaillé avec les partenaires sociaux, l'Observatoire de l'évolution des métiers de l'assurance (Oema) et Opcabaia depuis plus d'un an pour en avoir une vision commune. La branche disposait déjà de précédents accords sur la gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GPEC) et la formation professionnelle tout au long d'une carrière. Mais l'accord du 24 novembre 2014, qui s'articule avec celui sur le pacte de responsabilité, va beaucoup plus loin. Ses dispositions, signées par quatre syndicats - CFDT, CFTC, CGC et Unsa -, visent notamment à améliorer le pilotage de l'offre de formation en assurance, en contenu et en volume, à encourager la mise en place de...