Au printemps, les pouvoirs publics sont partis en campagne pour développer l'alternance. Quelle est la position du secteur en la matière ?

Les sociétés d'assurance se sont tournées vers l'alternance il y a plus de 15 ans. Entre 2003 et 2009, d'après les données de la FFSA et du Gema, le nombre de jeunes alternants a presque triplé, passant de 1 200 à près de 3 000, répartis de la façon suivante : 1 497 contrats de professionnalisation et 1 426 contrats d'apprentissage. Mais en se référant aux statistiques d'Opcassur, qui intègrent les agents généraux, les courtiers ou encore les assisteurs, leur nombre est bien supérieur (2 800 contrats de professionnalisation et 1 800 d'apprentissage en 2009). On estime par ailleurs qu'un tiers des jeunes reste dans leur entreprise d'accueil, qu'un autre tiers poursuit dans le secteur. Enfin, le dernier tiers continue ses études ou opte pour une autre voie.

La branche assurance envisage-t-elle une signature d'engagements cadres qui fixent des objectifs quantitatifs et qualitatifs ?

La branche continue de développer ses efforts en faveur de l'apprentissage, du contrat de professionnalisation, du tutorat et de l'accueil des jeunes. L'accord Mixité Diversité du 19 décembre 2008 prévoyait par exemple l'instauration d'une charte qualité du tutorat. Celle-ci a été signée à ce jour par 28 adhérents de la FFSA et du Gema représentant 70% des effectifs de la branche. Des modules de sensibilisation au tutorat ont aussi été mis en ligne sur le site d'Opcassur. Enfin, le secteur s'est récemment associé aux pouvoirs publics lors de la campagne de mobilisation en faveur de l'apprentissage.

Pour conclure, je dirais que le défi actuel consiste à gérer une augmentation des effectifs tout en maintenant la qualité de l'apprentissage et à déterminer les profils d'alternants qui correspondront aux postes de demain.