(AOF) - Face à la multiplication des textes européens, les dirigeants de PME et d’ETI françaises appellent à une régulation plus claire, mieux accompagnée et orientée vers la compétitivité. L’étude QBE x OpinionWay révèle que l’instabilité politique en France pousse 37 % d’entre eux à la prudence dans leurs investissements, même si 61 % maintiennent leurs projets, signe d’une résilience notable.
L'étude QBE met également en avant que 62% des entreprises françaises réclament une simplification des normes européennes. Plus de la moitié demandent un soutien financier renforcé pour faire face aux incertitudes économiques (55%). Un dirigeant sur deux juge les nouvelles régulations européennes (IA Act, NIS2) utiles et nécessaires. Aussi, 7 entreprises sur 10 utilisent l'intelligence artificielle, mais 3 sur 10 l'interdisent encore.
"Les entreprises ne rejettent pas la régulation, elles demandent qu'elle soit plus claire, plus cohérente et mieux accompagnée, notamment sur les sujets technologiques comme l'IA ou la cybersécurité ", souligne Delphine Leroy, directrice Générale de QBE France.
Alors que les événements climatiques extrêmes se multiplient en France, à peine un dirigeant sur quatre (23%) place la transition environnementale parmi ses attentes prioritaires vis-à-vis de l'UE. Pourtant, 15% d'entre eux déclarent avoir déjà été directement affectés par un sinistre climatique, et 1 sur 5 (20%) se prépare activement à y faire face. Un paradoxe révélateur : la transition écologique reste un sujet secondaire dans les priorités politiques, mais les entreprises commencent à l'intégrer concrètement dans leur gestion du risque.