(AOF) - Dans un contexte où le débat politique autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et du projet de loi de finances (PLF) met en lumière les fragilités du système de protection et la nécessité de prendre un véritable "virage préventif", Aéma groupe, fort de ses 12,1 millions d'assurés, publie ses propositions pour une révolution de la prévention.
Dans son plaidoyer "Agir collectivement pour la prévention" réalisé avec l'ensemble de ses quatre marques - Macif, Aésio mutuelle, Abeille assurances et Ofi Invest - Aéma groupe entend rappeler l'urgence d'inscrire durablement la prévention au cœur des politiques publiques et des pratiques professionnelles.
Trop longtemps reléguée au second plan derrière le curatif et la réparation, la prévention apparaît aujourd'hui comme la seule stratégie pour renforcer la résilience de la société, maîtriser les coûts et agir sur les causes plutôt que sur les conséquences.
Le plaidoyer d'Aéma groupe formule des propositions concrètes pour réorienter le système de santé vers une logique préventive grâce à la mise en place d'une loi de programmation pluriannuelle et une meilleure valorisation du rôle des organismes complémentaires d'Assurance maladie (OCAM). Cela passe notamment par favoriser la prévention personnalisée via l'accès aux données de santé, dans un cadre anonymisé et respectueux du RGPD ; supprimer la double imposition TVA/TSA sur les actions de prévention, via un prestataire ; doter cette loi d'objectifs prioritaires et d'indicateurs partagés, afin de donner une vision long terme à ce système de santé, tout en intégrant les OCAM dans le pilotage de cette politique.
Aéma formule aussi des propositions concrètes pour faire de la santé environnementale un levier majeur de protection, en renforçant la résilience des territoires face aux risques naturels et au dérèglement climatique. Parmi les propositions du plaidoyer : contraindre les firmes phytosanitaires à présenter aux autorités sanitaires, avant mise sur le marché, l'ensemble des substances chimiques entrant dans la composition de leurs produits et non plus seulement les matières actives ; mettre en place un plan d'action sur la santé environnementale au niveau européen, qui passera notamment par une révision ambitieuse du règlement REACH ; agir dès les 1 000 premiers jours de l'enfant, en sensibilisant les futurs parents aux perturbateurs endocriniens et autres polluants.
Des suggestions sont émises, en outre, pour agir à tous les âges de la vie : santé des enfants, des femmes, santé au travail, santé mentale et accompagnement du bien vieillir. Parmi les propositions d'Aéma Groupe : offrir la possibilité aux femmes de consulter un praticien dédié à la santé féminine lors d'un rendez-vous de prévention ; promouvoir la mise en place systématique d'un diagnostic (à grande échelle et en ligne) sur le bien-être au travail ; lutter contre la stigmatisation des troubles mentaux en sensibilisant le grand public à la santé mentale ; intégrer la culture du risque dès l'école primaire.
Des propositions ont été formulées pour mieux prévenir pour s'adapter au changement climatique, face à l'accroissement des événements climatiques exceptionnels : préserver le financement du régime CatNat, exception française en Europe, qui continue d'assurer un réel partage du sort ; ne pas financer de projets publics qui ne rempliraient pas les critères de résilience climatique ; maintenir des objectifs nationaux en matière de lutte contre l'artificialisation des sols.
