Etudes

Enquête Asac-Fapes : l'assurance vie, instrument privilégié de transmission patrimoniale

Publié le 2 juin 2025 à 16h21

  AOF

(AOF) - Asac-Fapes a publié la seconde édition de l’Observatoire des solidarités intergénérationnelles réalisé avec l’Ifop. Cette enquête annuelle explore la perception qu’ont les Français sur la transmission de leur patrimoine, leurs préférences en matière d’outils patrimoniaux et financiers, leur niveau d’information et les nouvelles dynamiques intergénérationnelles. Selon les conclusions de l'enquête, 71% des Français estiment aujourd’hui pouvoir léguer un héritage à l’avenir, un chiffre en baisse de 7 points par rapport à 2024.

Cette capacité perçue est fortement corrélée au niveau de revenus, à l'âge et au statut matrimonial : les plus jeunes (18-24 ans), les catégories modestes et les personnes célibataires sont les plus en retrait.

Cette baisse semble révéler un paradoxe : malgré le taux d'épargne élevé des ménages, la perception à pouvoir transmettre diminue, en raison, sans doute, des inquiétudes liées à l'instabilité politique et au ralentissement économique. L'épargne, autrefois considérée comme un capital à transmettre, est désormais perçue comme une réserve de précaution face à un avenir incertain.

Pour autant, et malgré ce recul, la démocratisation de l'héritage se poursuit. Ainsi, parmi les Français disposant d'au moins un produit d'épargne, 84% se sentent en mesure de transmettre, traduisant l'effet protecteur de l'épargne.

Nouvelle tendance forte également : la transmission intergénérationnelle se développe. Les Français sont désormais 12% à vouloir léguer à leurs petits-enfants, un chiffre en légère hausse (+1 point). Cette tendance est encore plus marquée chez les grands-parents (24%, soit +12 points par rapport à la moyenne nationale), traduisant un changement profond des schémas familiaux.

Plébiscitée par 53% des Français, l'assurance vie confirme, une nouvelle fois, son statut d'instrument privilégié de transmission patrimoniale, loin devant les livrets bancaires (20%), l'immobilier (18%), la bourse (5%) et le plan épargne retraite (4%).

Fait notable : 4 détenteurs d'assurance vie sur 10 ont choisi de désigner des bénéficiaires en dehors de leurs ayants droit, une pratique encore plus répandue chez les moins de 35 ans, où elle concerne près d'un jeune sur deux (48%).

Cette volonté de personnaliser la transmission répond avant tout à un besoin de liberté dans le choix des bénéficiaires, cité comme principale raison pour 38% des Français, le souhait de protéger son conjoint (28%) ou encore d'éviter d'éventuels conflits entre héritiers (25%).

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