Stratégie

La FNIM dénonce les propos infondés de la ministre de la Santé

Publié le 17 janvier 2025 à 16h04

  AOF

(AOF) - La Fédération nationale de l'innovation mutualiste (FNIM) exprime sa profonde consternation face aux récentes déclarations de Madame la ministre de la Santé, qui a appelé les mutuelles à "restituer" une partie de leurs cotisations. Ces propos témoignent d'une méconnaissance flagrante du fonctionnement des mutuelles et d'une volonté de les mettre à contribution sans justification. Les mutuelles sont des organismes à but non lucratif, gérées de manière démocratique par leurs adhérents.

Les éventuels excédents, loin d'être des bénéfices distribués à des actionnaires, sont systématiquement réinvestis au profit des assurés, sous forme de meilleures garanties ou de cotisations réduites.

En l'absence de loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) à la fin octobre, les mutuelles ont dû établir leurs budgets et fixer les cotisations dans un contexte d'incertitude. Les cotisations sont donc calculées sur la base d'estimations prudentes, afin de garantir la pérennité des garanties offertes aux adhérents.

La FNIM rappelle que "les mutuelles ont déjà été fortement sollicitées pendant la crise sanitaire, avec une hausse significative des dépenses de santé. Les adhérents ont ainsi subi une double peine : le prélèvement d'une taxe Covid et une augmentation des cotisations pour compenser les remboursements différés".

En appelant à une nouvelle contribution des mutuelles, le gouvernement remet en cause le modèle économique de ces organismes et porte atteinte à leur indépendance. Les mutuelles sont des organismes de droit privé, elles ne sont ni des percepteurs d'impôts, ni des opérateurs d'une économie administrée.

La FNIM "s'oppose fermement à toute mesure visant à augmenter la pression fiscale sur les mutuelles, qui se traduirait inévitablement par une dégradation des garanties offertes aux assurés ou une augmentation complémentaire des cotisations".

De plus, si un surcroît de cotisations était constaté à la fin de 2025, c'est à leurs adhérents que les mutuelles le rétrocèderaient, et non pas à l'Etat.

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