(AOF) - Agéa, la fédération nationale des syndicats des agents généraux d’assurance, se félicite du lancement du troisième Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC) qui donne les grandes orientations pour adapter la France aux conséquences d’un réchauffement climatique à +4°C d’ici 2100. "Les enjeux de gestion et de prévention des risques naturels, et leurs implications assurantielles, font partie des premières mesures", note Pascal Chapelon, président d’Agéa. En effet, la première mesure annule la baisse de la dotation du Fonds Barnier et l'augmente même à hauteur de 300 M€. La deuxième mesure, quant à elle, pérennise la création d'une cartographie des risques confiées à la CCR (Caisse centrale de réassurance).
Surtout, les annonces font la part belle à la prévention collective, c'est-à-dire à l'accompagnement des collectivités dans la mise en place d'actions de prévention des conséquences des risques naturels en vue de préserver des vies humaines (aménagement des territoires exposés au recul du trait de côte, préparation à l'augmentation des incendies de forêt, surveillance des impacts sur la santé, prévention des risques technologiques, accompagnement des filières bois et agro-alimentaire…).
"La dimension collective du problème est bien traitée et prise en compte par le PNACC, souligne Pascal Chapelon, mais des zones d'incertitudes demeurent."
"La première d'entre elle concerne la prévention individuelle", rappelle Pascal Chapelon. "Nous devons accompagner tous les ménages, surtout les plus modestes, pour leur permettre de prendre les précautions nécessaires à la protection de leur vie et de leurs biens. La proposition de la sénatrice Christine Lavarde d'un prêt à taux zéro est à creuser", renchérit-il.
Elle propose, dans le cadre d'une réforme plus large, du régime d'indemnisation des catastrophes naturelles d'élargir le dispositif de l'éco-prêt à taux zéro.
De plus, si l'augmentation du Fonds Barnier est une bonne nouvelle, elle n'atteint pas la somme de 450 M€ estimée nécessaire par la CCR et qu'elle est en droit d'espérer suite à l'augmentation de la surprime Cat Nat. "Agéa souhaiterait aussi que les procédures soient simplifiées pour permettre à davantage de projets d'être financés, indique le président, surtout après la réduction drastique du Fonds vert qui va empêcher nombre de communes d'effectuer leur transition écologique et énergétique."
Enfin, la Fédération des agents généraux s'inquiète du silence à propos du financement de chacune des mesures présentées. "Dans cette période de chasse à la dépense publique, nous ne voudrions pas que la charge retombe sur les assurés", conclut Pascal Chapelon.