(AOF) - La 20e édition du Baromètre de l’association Axa prévention sur le comportement des Français sur la route apporte un éclairage sur les risques liés à la conduite grâce à deux décennies de recherche. La grande alcoolémie et les grands excès de vitesse sont en net déclin chez les automobilistes. Certains comportements dangereux demeurent, à l’image du passage au feu orange ou des petits excès de vitesse en ville. Le smartphone est devenu un passager incontournable du véhicule, se connectant automatiquement et communiquant avec lui.
Son utilisation au volant ne cesse d'augmenter pour atteindre 80% (record historique pour la 3e année consécutive) : cette dépendance représente le défi de la route de demain.
"En vingt ans, beaucoup de Français ont pris conscience des risques de la vitesse et de l'alcool au volant. En revanche, et tout particulièrement l'usage du smartphone n'est pas encore identifié comme un risque mortel alors qu'il est impliqué dans un accident corporel sur dix. Son utilisation s'accompagne d'un sentiment d'impunité et d'une grande tolérance de la part des usagers de la route. Alors que 91% des automobilistes dénoncent l'alcool au volant, seuls 15% considèrent l'utilisation du téléphone comme intolérable. S'il faut des années pour acculturer les populations à un risque, nous n'en sommes qu'au début de la prévention sur le smartphone", déclare Éric Lemaire, président d'Axa prévention.
Les campagnes de prévention et le renforcement de la réglementation ont eu un impact significatif sur la sensibilisation des Français aux dangers de l'alcool et de la vitesse sur la route.
En 2004, 14% admettaient prendre le volant après avoir consommé plus de 4 ou 5 verres d'alcool. Vingt ans plus tard, ce chiffre est tombé à 7%. La tendance est identique pour les grands excès de vitesse, pour lesquels aujourd'hui 8% des automobilistes reconnaissent rouler à 160-170 km/h sur autoroute contre 29% en 2004.
En vingt ans, certains comportements répréhensibles ne se sont pas ou très faiblement améliorés. Ils ont lieu majoritairement en ville. Parmi lesquels, le non-respect du feu orange : 66% des conducteurs avouent toujours passer au feu orange aujourd'hui, un chiffre encore trop élevé et encore trop proche de celui de 2004 (71%). Les excès de vitesse en ville perdurent également : 69% automobilistes continuent de rouler à 40-50 km/heure dans des zones limitées à 30 km/heure.