(AOF) - L'AMF et l'ACPR publient la quatrième édition de leur rapport commun sur le suivi et l'évaluation des engagements climatiques des acteurs de la Place de Paris, qui s'inscrit dans un contexte d'évolutions majeures tant du côté des institutions financières que du côté des régulateurs et du cadre réglementaire, ou encore du contexte international qui a induit de fortes tensions sur le marché de l'énergie. Au cours des dernières années, les banques, assureurs et sociétés de gestion ont pris de nouveaux engagements climatiques, notamment dans le cadre d'initiatives collectives.
Au terme des analyses conduites en 2023 et du travail de leurs commissions climat et finance durable qui, depuis 2020, accompagnent de leur expertise la préparation de ces rapports, les deux autorités dressent plusieurs constats.
La sortie du financement de charbon par les banques et les organismes d'assurance est désormais bien engagée. Un tiers des organismes d'assurance considérés dans l'analyse a renforcé les critères d'exclusion portant sur cette énergie fossile tandis que l'exposition déclarée amorce une décrue assez prononcée.
Sur le pétrole et le gaz, banques et assurances ont renforcé leurs politiques de limites ou d'exclusion (sans toutefois généralement envisager une date de sortie des hydrocarbures).
Sans surprise, l'exposition des établissements bancaires et des principaux organismes d'assurance aux secteurs les plus directement liés au pétrole et au gaz reste significative en chiffres absolus, mais modeste au regard de leurs bilans.
Au total, tout en notant les progrès accomplis récemment par les organismes d'assurance dans la prise en compte des enjeux climatiques, l'ACPR incite les organismes d'assurances à communiquer davantage sur les montants d'expositions aux énergies fossiles à leur passif.