(AOF) - Selon la 7e édition du baromètre QBE, comme chaque année, les risques humains restent les risques les plus largement vécus par les entreprises et retrouvent même leur niveau de 2020, au début de la crise sanitaire (76%). Les dirigeants font face à deux fléaux en particulier : des difficultés de recrutement qui s'intensifient (59% contre 54% en 2022) et une forte augmentation des départs des collaborateurs clés (46% contre 35% en 2022).
Dans le détail, les ETI ont aussi été assez majoritairement touchées par les conflits sociaux qui ont embrasé l'Hexagone dès le début de l'année : les grèves contre la réforme des retraites ont eu des répercussions sur une ETI sur trois.
En parallèle, les risques de marché et les risques réglementaires gagnent du terrain. A cause des tensions géopolitiques, du faible pouvoir d'achat, d'une augmentation de la concurrence et du risque de perte de clientèle, les risques de marché augmentent de 10 points cette année. Tandis que les risques réglementaires, en baisse l'année passée (37%), sont désormais vécus par plus de la moitié des entreprises (53%). Une augmentation de 16 points qui peut s'expliquer par une multiplication des réglementations qui ont bousculé le quotidien de nombreuses sociétés : la loi numérique, la loi anti-gaspillage ou encore la facturation électronique.
Enfin, après avoir longtemps été sous-estimé, le risque cyber est désormais identifié par près d'une entreprise sur trois (29%, en hausse de 9 points). Un chiffre qui double même pour les ETI car 41% d'entre elles sont touchées cette année contre 24% en 2022.
Néanmoins, 86% des entreprises s'estiment capables de gérer une cyber-attaque. Une confiance acquise grâce à la mise en place de sauvegardes régulières (71%) et à la sensibilisation des collaborateurs (70%). Après une année marquée par un fort développement de l'intelligence artificielle (IA), seules deux entreprises sur dix considèrent cette technologie comme une menace potentielle pour leur activité (21%).