(AOF) - Tracfin a présenté la dernière partie de son rapport annuel 2022 consacrée à l'état de la menace en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (BC-FT). Présenté en trois parties distinctes, ce rapport vise à améliorer l'information des déclarants du secteur privé et des administrations qui sont les partenaires de Tracfin, afin de mieux lutter ensemble contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
La première partie de ce rapport est consacrée à l'activité des 48 professions (banques, assurances, prestataires de services d'actifs numériques, professions du chiffre et du droit, etc.) assujetties à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Elles ont ainsi transmis à Tracfin plus de 162 000 déclarations de soupçons en 2022, chiffre record qui témoigne de leur engagement, notamment dans le secteur financier.
Parmi les tendances observées figure notamment le recours croissant aux crypto-actifs. Ils sont utilisés aussi bien pour le blanchiment de fonds issus d'activités criminelles (attaque par rançongiciel par exemple) que dans des circuits de fraude fiscale (via des NFT par exemple) ou de financement du terrorisme.
"Nous saluons l'action que les agents de Tracfin mènent chaque jour pour lutter contre la fraude, les trafics de toutes sortes, les nouvelles formes de criminalité et le financement du terrorisme. En 2022, Tracfin a ainsi signalé pour plus de 2,1 Md€ d'enjeux financiers, dont près de 1,5 Md€ en matière de fraude fiscale, sociale ou douanière. Les moyens de Tracfin seront consolidés dans les années à venir pour lui permettre d'amplifier encore son action pour lutter contre les atteintes aux finances publiques et le crime organisé", ont déclaré Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics.