(AOF) - A partir du 27 juin, la France a été confrontée à des scènes de violences urbaines. La cellule de crise de France assureurs est en contact avec les pouvoirs publics dans tous les territoires pour répondre aux questions liées à l'assurance qui pourraient se poser après ces événements d’une violence extrême. Dès les premiers jours, la fédération a recommandé à chaque sinistré d’effectuer rapidement sa déclaration de sinistre par tout moyen (courrier postal, email, téléphone, SMS…).
Les premières déclarations de sinistres reçues cinq jours après le début des violences concernaient avant tout des dommages aux véhicules. Ce sont désormais essentiellement les professionnels, les commerçants et les collectivités locales qui déclarent leurs sinistres.
Au 7 juillet, soit dix jours après le début des émeutes, le nombre de déclarations a ainsi doublé par rapport à l'estimation du 3 juillet pour atteindre 11 300. Un peu plus d'un tiers du nombre total de sinistres concerne des biens des professionnels et des collectivités locales.
Avec les déclarations de la dernière semaine, le coût total des sinistres déclarés à date a plus que doublé pour atteindre 650 M€ : les sinistres sur les biens professionnels représentent 55% de ce coût total et celui sur les biens des collectivités locales 35%.
Ce qui signifie que 90% du coût de ces violences urbaines concerne les biens des professionnels et des collectivités locales. La nature des sinistres est ainsi très différente de celle des émeutes de 2005 : les dégradations et incendies aux véhicules avaient représenté à l'époque 82% des sinistres pour un coût total, bien moindre, de 204 M€.