(AOF) - Dans un contexte d’incertitudes et d’instabilité, les Français n’ont plus confiance en l’Etat et ses services pour les protéger. C'est le constat qui ressort de la deuxième édition du Baromètre BPCE assurances des changements vie, réalisé avec l’institut Viavoice. Cette défiance a des conséquences directes sur leur manière de vivre, puisqu’ils sont près de 60% à penser que la société encourage à ne pas prendre de risques. L’entourage apparaît désormais comme la première ressource pour se protéger des risques de la vie (41%).
La perte de confiance dans le système de protection sociale est globale : si près d'un actif sur deux déclare déjà mettre de l'argent de côté pour sa propre retraite, 53% des Français se déclarent inquiets pour leur santé à l'avenir et comptent avant tout sur eux-mêmes en cas de problèmes (+9 points par rapport à 2022). En parallèle, la confiance envers l'État pour les protéger a baissé de 8 points.
Lorsqu'on leur demande de citer les acteurs les plus efficaces pour les protéger, ce sont les mutuelles qui arrivent en première position, citées par 63% des répondants, juste devant la famille citée par 57% d'entre eux. L'Etat et son système de santé n'arrivent qu'en troisième position, cité par 54% des Français.
Derrière ces chiffres se cachent de fortes disparités entre les répondants. Les personnes ayant un niveau de revenus plus faible et un niveau d'éducation moins élevé sont plus susceptibles de compter sur eux-mêmes que sur l'Etat en ce qui concerne la santé.
Ainsi, 61% des ouvriers et employés déclarent compter en priorité sur leur entourage pour se protéger en cas de problème de santé, soit une augmentation de 10 points en un an. Les cadres ont, eux, plus confiance en l'Etat pour les protéger (56% contre 32% d'ouvriers). On observe également une évolution notoire du nombre de Français sans diplôme qui comptent sur eux-mêmes. Ils sont désormais 71% à l'affirmer contre 47% en 2022.