(AOF) - Selon une étude de l'ACPR sur le marché de l'assurance vie en 2022, la hausse des taux a incité les assureurs à accroître le rendement servi aux assurés, estimé en moyenne à 2%, en réduisant les dotations ou par des reprises des provisions pour participation aux bénéfices constituées précédemment (près de 5,5% de l'encours fin 2021 en moyenne). Malgré le contexte économique et la fin des mesures incitatives prévues par la loi Pacte, les rachats ont progressé mais sont restés contenus, bien en-deça de leurs maximums historiques.
L'épargne des ménages français est principalement versée sur deux grands types de supports, explique dans cette étude l'ACPR. Le premier est constitué des dépôts bancaires (les dépôts à vue, les dépôts à terme et les dépôts remboursables avec un préavis inférieur à trois mois), qui représentent 34% du patrimoine financier des ménages à fin septembre 2022. Leur encours a augmenté de 85 Md€ depuis fin décembre 2021 (+4,6 %) pour s'établir à 1913 Md€ fin décembre 2022.
Le deuxième est l'assurance vie, dont l'encours représente 33% du patrimoine financier des Français (1 885 Md€ fin 2022). La collecte nette en assurance vie a diminué en 2022 pour s'établir à 8,4 Md€ dans un contexte de baisse générale des flux de placements financiers des ménages. Cette baisse reflète des évolutions contrastées selon les supports : les unités de compte voient leur collecte nette atteindre son plus haut niveau depuis 2011 (38,2 Md€), alors que les fonds euros enregistrent une décollecte nette (29,8 Md€).
La collecte nette reste plus dynamique chez les bancassureurs que chez les autres organismes.