(AOF) - François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, et Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, ont adressé ce jour la lettre de cadrage des lignes directrices de la prochaine convention médicale. A partir de cette lettre, le conseil de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (UNCAM) sera amené à définir ses orientations afin d'ouvrir prochainement les négociations de la nouvelle convention médicale pour la période 2023 – 2027.
Cette négociation est essentielle pour le système de santé, l'accès aux soins des Français et l'avenir de la médecine libérale. La priorité du gouvernement est d'assurer un égal accès à la santé, à la prévention et à des soins de qualité pour tous sur l'ensemble de notre territoire, tout en préservant l'exercice de la médecine libérale. Le cadre de la convention constitue l'un des leviers majeurs pour répondre aux besoins de santé de la population aujourd'hui et anticiper ceux des générations futures.
Quatre axes principaux sont fixés dans cette lettre de cadrage. Le premier concerne la façon d'agir de manière déterminée contre toutes les inégalités d'accès à la santé, qu'elles soient territoriales, sociales ou financières. Le second concerne l'intégration plus largement de la prévention dans l'activité médicale et la poursuite du mouvement d'amélioration des pratiques et de la qualité des soins. Le troisième concerne la libération du temps médical afin de permettre aux médecins d'augmenter leur patientèle et de se concentrer sur les prises en charge qui requièrent un diagnostic médical. Le dernier axe repose sur les moyens à trouver pour déployer la feuille de route ambitieuse du numérique en santé, au service des patients et des professionnels.
Cette négociation, qui s'ouvre alors que les travaux du Conseil national de la refondation (CNR) en santé ont été lancés le 3 octobre selon la méthode impulsée par le président de la République, devra tenir compte des sujets identifiés comme prioritaires dans ce cadre (objectif de 10 000 assistants médicaux d'ici 2025, accès à un médecin généraliste traitant pour tous, en particulier les personnes fragiles et en affection longue durée, développement de l'exercice coordonné et de la coopération interprofessionnelle, responsabilité collective pour garantir la continuité des soins en tout point du territoire, accompagnement des médecins proches de la retraite pour favoriser leur maintien en activité...).