(AOF) - Selon Moody's, la seconde convocation par le gouvernement en l’espace de trois mois montre une volonté de maintenir une vigilance accrue sur le secteur de l’assurance. Si les assureurs ne modèrent pas leurs augmentations, cette pression pourrait se poursuivre au Parlement, avec un risque élevé d’une législation défavorable aux assureurs. Dans un contexte d'augmentation des coûts des sinistres et de multiplication des événements climatiques majeurs, les assureurs seront forcés d'ajuster leurs tarifs à la hausse. La reconnaissance par le ministre des Finances de cette situation est un point positif pour les assureurs.
Même si les assureurs se sont engagés à augmenter leurs tarifs à un rythme moindre que l'inflation, les assureurs disposent d'autres leviers pour protéger leurs marges. La hausse des produits financiers résultant de l'augmentation des taux d'intérêt peut par exemple atténuer l'augmentation de la sinistralité. Une augmentation des taux d'intérêt de 0,75% a pour les assureurs non-vie en France une effet positif équivalent à une augmentation de prix de plus de 1,5%.