(AOF) - Avec une progression de 18 % de la collecte des primes d'assurance, le secteur a consolidé à 253 % son taux de couverture des risques, après l'effritement de 2020, année " Covid ". François Villeroy de Galhau, président de l'ACPR, rappelle que la France possède le secteur assurantiel – et bancaire – le plus fort de la zone euro, avec un total de bilan de 3 018 milliards d'euros et des liquidités couvrant vingt-cinq mois d'assurance dommages. Cette qualité doit s'accompagner, souhaite-t-il, d'un cadre réglementaire sain. Trois projets sont en cours.
Portant sur l'investissement de long terme sans nuire aux exigences globales en fonds propres, les amendements proposés par les assureurs français aux règles de Solvabilité 2 déboucheront prochainement sur un compromis.
Ensuite, la transparence des produits d'assurance vie et épargne-retraite sera étendue. Après la publication obligatoire, dès le 1er juillet, d'un tableau récapitulant les frais des contrats, viendront cet été des discussions avec les assureurs pour une plus grande simplicité des produits, notamment en unités de compte, et sur la transparence dans les partages de rémunérations. Les résultats en seront publiés à l'automne.
Enfin, l'ACPR, qui a publié en février dernier un premier rapport sur la gouvernance du risque de changement climatique, s'attaquera aux stress test climatiques obligatoires, comme c'est déjà le cas pour les banques. Elle commencera par l'affinement de la méthodologie avant d'examiner les exigences en capital du Pilier 2 qui en découleront.
Pour 2022, les assureurs, bien que peu exposés à l'Ukraine et à la Russie, tant au passif qu'à l'actif, seront confrontés aux conséquences indirectes de leur conflit : inflation, volatilité des marchés financiers et risque de ralentissement économique. Quant au risque montant des cyber-attaques, il demeure une priorité de contrôle pour l'ACPR.