(AOF) - Le stress test élaboré par l'agence Fitch dont les résultats seront publiés mardi 24 mai par la Banque d'Angleterre soumet la résistance du système financier britannique aux risques climatiques d'ici 2050. Trois scénarios ont été élaborés, de celui incluant des politiques visant la neutralité carbone de l'économie pour 2050 à celui ne recensant aucune prise en charge des risques, en passant par des prises de décisions tardives mais intenses entre 2031 et 2050. Plus drastiques que ceux du stress test français de 2021, ils s'appuient sur des hypothèses de prix du carbone élevé et sur un réchauffement intense, de +1,8 ° à 3,3°.
Pour les banques britanniques, l'analyse crédit porte sur les prêts. Celles dont les portefeuilles de prêts aux particuliers sont importants sont les plus soumises au risque climat, le stock de logements au Royaume-Uni étant l'un des plus vieux d'Europe.
Les assureurs dommages et réassureurs sont, eux, exposés au risque immobilier et aux catastrophe naturelles, les assureurs-vie portant les risques via leurs actifs en portefeuille.
A court terme, la publication du " test stress climat " ne devrait pas affecter l'approche des investisseurs selon l'agence. Son objectif est de permettre à la BoE et aux acteurs du système financier d'évaluer leur vulnérabilité et de savoir comment renforcer leur gestion des risques.
Cependant, l'Autorité prudentielle britannique (PRA) pourrait, dès la fin 2022, décider un renforcement de capital alloué à la prise en compte des risques climat.