(AOF) - Cet été, les relations entre les Etats-Unis et la Turquie, l'Afrique du Sud ou la Chine, l'amplification de la guerre commerciale, ainsi que les difficultés croissantes rencontrées par plusieurs pays comme le Venezuela ont contribué à une accélération de la chute des monnaies émergentes. L'Argentine, l'Indonésie, l'Afrique du Sud, le Brésil, la Turquie et l'Inde, pays les plus exposés au dollar américain, ont été les plus impactés. Dans ce contexte, Mazars a analysé la communication financière de 36 entreprises du CAC 40 au 31 décembre 2017.
Face aux incertitudes liées à l'environnement économique des relations commerciales de l'Union Européenne avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, la livre sterling et le dollar font toujours l'objet de communication ad hoc pour près de la moitié des sociétés.
Par ailleurs, l'ensemble des groupes du panel, soit 36 sociétés (contre 19 en 2011), précisent l'incidence d'un effet de change dans la communication de leurs résultats annuels.
La norme IFRS 7 donne un cadre à la communication sur la sensibilité des entreprises aux différents risques de marché, et impose notamment une communication sur le risque de change si ce dernier est significatif pour le groupe.
La norme IFRS 9, entrée en vigueur au 1er janvier 2018, est, elle, évoquée dans le document de référence de 89 % des entreprises (contre 67 % en 2016). Elle leur permet d'aligner la comptabilité de couverture avec leur pratique de gestion. Ces mentions ont trait généralement aux analyses en cours concernant la mesure de l'impact sur les états financiers de la mise en place de la norme.
Concernant les perspectives 2018, deux ans après le vote du Brexit, 39 % des sociétés évoquent la volatilité de la livre sterling comme facteur de risque. Selon près de 80 % des entreprises, la dépréciation du dollar a pesé sur leurs résultats au 30 juin 2018. Les parités les plus évoquées dans les rapports financiers semestriels après le dollar américain sont le réal brésilien (36 %), la livre sterling (30 %), le peso argentin (27 %) et la livre turque (21 %). Outre l'incidence de la chute de ces devises sur les résultats semestriels, le risque d'effets domino accentue la vigilance portée sur l'exposition des groupes à ces pays.
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