En 2015, Amazon avait lancé un projet afin de sélectionner de futurs collaborateurs à partir d’une analyse des CV via l’IA. Un robot recruteur était chargé  d’attribuer une appréciation d’une à cinq étoiles à des centaines de CV. Après plusieurs tentatives, le géant du e-commerce a dû renoncer à cette expérience parce que le robot recruteur privilégiait les hommes au détriment des femmes, ses algorithmes se basaient en effet sur les candidatures, très majoritairement masculines, reçues depuis une décennie. « Comment s’assurer qu’un outil faisant appel à l’IA n’est pas à l’origine de distorsions et n’entraîne pas de biais ?, interroge Mikaël Deiller, directeur senior du cabinet de recrutements Michael Page. L’IA peut toutefois être exploitée dans les différentes fonctions des ressources humaines. À ce stade, il est principalement fait appel à l’IA pour le sourcing et la pré-sélection des candidats. » Un chatbot peut aussi être chargé de répondre aux questions des candidats sur l’entreprise. Il est désormais possible de faire appel à des logiciels mêlant reconnaissance faciale et analyse du langage pour débusquer la perle rare en phase de recrutement mais la démarche est susceptible d’engendrer des discriminations. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) veille au grain et rappelle qu’une conversation avec un chatbot sans intervention humaine « ne peut conduire à elle seule ..