Pour Emmanuel Le Floc’h, sans la réassurance, point de salut : « Comme l’assurance, la réassurance est une des garanties de la continuité économique et son rôle s’accentue au fil du temps car l’aversion aux risques de notre société est de plus en plus prononcée. » Ce Breton d’origine dont le nom évoque à lui seul la terre de granit de la région a passé son enfance et son adolescence à Lorient avant de se frotter à maths sup-maths spé à Rennes puis de débarquer à Paris pour intégrer l’Institut de statistique de Sorbonne université (ISUP). Le jeune actuaire y achève sa formation initiale à travers un stage de fin d’études chez Eurofil, filiale de vente directe IARD du groupe Aviva, devenu depuis Abeille assurances. Suivant les conseils d’un ami qui lui avait vanté l’esprit de cohésion à l’œuvre dans le courtage de réassurance et l’attrait d’y pratiquer l’actuariat – un champ d’investigation récent pour le courtage à cette période – Emmanuel Le Floc’h pousse la porte d’Aon réassurance en 2000.

Une longue histoire professionnelle débute puisque jusqu’à présent, un passage éclair par Benfield en 2004 constitue sa seule infidélité à Aon. Un exploit dans une profession où le marché du travail a des allures permanentes de saison des transferts dans le football européen et où on s’arrache les compétences à prix d’or. En 2005, Aon Re lui offre une belle opportunité en lui confiant la responsabilité du pôle actuariat. « Manager des actuaires est plutôt singulier en raison de la forte...