Après les ordonnances qui ont modifié le Code du travail au début du quinquennat, la loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » est le deuxième pilier des réformes impulsées dans le champ du travail pour ce mandat présidentiel. En confiant notamment aux branches plutôt qu'aux régions la gestion de l'apprentissage, dont le mode de financement est désormais « le coût contrat », et en supprimant l'intermédiation réalisée auparavant par les Opca pour permettre une gestion directe par le bénéficiaire de ses droits au CPF via une application, c'est un « big bang », une « révolution copernicienne » qu'a réalisé le gouvernement, selon les mots de Muriel Pénicaud, la ministre du Travail.

La réforme change l'architecture globale qui prévalait jusque-là en supprimant les vingt organismes paritaires collecteurs agréés qui sont remplacés désormais par onze Opco, des opérateurs de compétences. Dans ce cadre, 2019 a été une année de transition, tandis que le 16 octobre Opcabaia a officiellement fusionné avec l'Opco Atlas, dédié aux services financiers et au conseil. Tout comme le Fafiec, qui était l'Opca notamment des métiers du numérique, de l'ingénierie et du conseil. Dans cette configuration, l'Opco réunit 15 branches professionnelles des secteurs du conseil et de la finance, son périmètre couvre 100 000 entreprises et 1,6 million de salariés.

« Les branches qui composent le nouvel opérateur répondent à une exigence de forte cohérence sectorielle et de proximité des métiers, des emplois et des compétences. Cet objectif central est le garant de la réussite d’Atlas », soulignait la FFA au printemps dernier à l'occasion de l'agrément de l'Opco.