L’assurance des campings ou hôtelleries de plein air s’est compliquée depuis bientôt vingt ans. Ces établissements ont investi dans de l’équipement plus onéreux pour satisfaire un marché dynamique, mais restent très vulnérables aux événements naturels qui se multiplient.
La France dispose du principal parc européen de campings et du deuxième mondial derrière les États-Unis, avec 7 800 établissements. C’est un secteur dynamique qui a beaucoup investi ces dernières années avec des piscines, des espaces de jeux, des restaurants, voire des discothèques. Des logements type mobile homes mais aussi chalets ou cabanes dans les arbres ont investi les champs d’antan. Et si les clients sont au rendez-vous, la vulnérabilité des campings face aux événements climatiques est forte. L’année 2022 a ainsi été exceptionnelle en matière de fréquentation comme de sinistres (incendies en Gironde et dans le Gard, tempête en Corse, etc.) Les campings sont en première ligne face à des événements naturels plus fréquents et plus intenses. « Et depuis une vingtaine d’années, ils rencontrent des difficultés pour obtenir une couverture en assurance dommages », témoigne Nicolas Dayot, le président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA). Les tempêtes de 1999 ont marqué un tournant. Devant les guichets fermés des assureurs traditionnels de l’hôtellerie de plein air, certains établissements se sont alors tournés vers des assureurs en LPS mais, après la faillite de certains d’entre eux, ils ont connu de nouvelles difficultés, cette fois pour être indemnisés.
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En 2017, la FNHPA s’est donc emparé du sujet en rédigeant une charte de bonnes pratiques destinée aux assureurs et intermédiaires. Le texte préconise notamment une visite sur site préalable à la...